Avant de vivre à New York, the city that never sleeps, the big apple et compagnie, Scarlett est née et a toujours vécu dans une petite ville en Pennsylvanie. Alors qu’elle n’était que dans une petite ville où tout le monde se connaissait, Scarlett avait toujours imaginé qu’elle était destinée à un endroit beaucoup plus grandiose et qu’elle était destinée à vivre des choses incroyable. Depuis son plus jeune âge, elle avait un rêve très clair et précis, allé à Harvard pour ensuite être une écrivaine renommée que les générations futures étudieraient au lycée. Elle avait toujours été très ambitieuse et légèrement orgueilleuse. Ou énormément mais c’est relatif. Son père lui avait toujours appris qu’elle devait toujours être déterminée, prête à tout et surtout qu’elle devait être extrêmement dure envers elle-même pour que son travail soit toujours parfait. Et effectivement, la jeune fille avait prit au sérieux les conseils de son père. Elle ne s’accordait jamais une minute de répit que ça soit au collège ou au lycée. Contrairement aux adolescents de son âge, elle n’allait pas souvent aux fêtes organisés par ses amis, ne fumaient pas, ne buvaient pas. Scarlett se concentrait sur ses études et ses cours de piano. D’ailleurs, elle excellait au deux. Elle faisait tout pour que son rêve se réalise.

Enfermée dans la salle de musique au lycée, Scarlett était perdue dans les notes qu’émettait le piano. Ses doigts se baladaient magiquement sur les touches, les yeux fermés, elle n’avait pas remarqué la présence d’un jeune homme dans la pièce. Il tenait une camera dans sa main et filmait chaque seconde de ce moment. Les dernières notes résonnaient encore dans sa tête lorsque Scarlett ouvrit les yeux, en face d’elle se trouvait l’inconnu qui l’observait, limite hypnotisé. « euhm. I’m so sorry ! i just herd the music from the hallway and i had to come in. » Scarlett baissa les yeux vers le piano puis dirigea son regard vers l’inconnu qu’elle reconnaissait à présent. « Tyler, right ? » Il hocha de la tête, tout le monde le connaissait au lycée, le futur réalisateur, très populaire, il s’était fait une belle réputation de coureur de jupons. « You’re pretty amazing, i mean, you excel at this. I’m speechless. » Sans réagir au compliment, Scarlett se leva, prit son sac et se dirigea vers la sortie. « Thanks. » Depuis, le souvenir de la rouquine hantait Tyler qui faisait tout pour avoir son attention et afin de la charmer. Cependant, elle ne réagissait pas à ses tentatives et ne montrait aucun intérêt pour lui ce qui l’énervait mais au même temps, le rendait fous d’elle.  L’adolescent n’avait jamais ressenti quelque chose de cette ampleur envers une fille, elle était tellement énigmatique et mystérieuse, toujours entrain d’écrire dans un petit carnet ou entrain de s’entrainer. Hé oui, il avait tout appris sur elle, il lui vouait un culte presque. De son coté, Scarlett ne trouvait pas bizarre qu’un garçon comme lui s’intéresse à elle mais plutôt qu’il soit tellement persistant. Ils étaient tellement différents et pourtant, elle répondait malgré elle à ses sourires et avait les papillons dans le ventre quand il lui faisait un clin d’œil. L’adolescente adorait et détestait ce sentiment au même temps, alors elle restait distante et se concentrait sur ses études. Un soir alors qu’elle était chez elle à ne rien faire, elle reçut un email de Tyler, intitulé « just so you know how awesome you are. » Elle releva un sourcil et ouvrit l’email, c’était une vidéo d’elle entrain de jouer au piano, la première fois qu’ils s’étaient rencontrés. Elle eut un sourire en coin.
Habillée d’une robe bleue, Scarlett attendait devant la gare le train pour aller à New York. Elle avait une semaine de vacances pour Thanksgiving et Scarlett avait supplié ses parents de partir pour une soirée à New York. Avec les vacances, la gare était vide, seul quelques employés ici et là la dévisageait. Une fois dans le train, elle s’installa, le sourire jusqu’aux oreilles en pensant à la journée qui l’attendait à New York quand soudainement, Tyler s’assit à ses cotés. « Tyler ! What are you doing here ? » Scarlett était confuse, elle ne savait pas si elle devait se réjouir de sa présence ou pas. « Going to New York. I wanna take some shots of the empire state building and times square. What about you ? » Il arborait toujours ce sourire charmeur qui rendait Scarlett dingue. Pas de lui, juste dingue. Elle leva sa tête pour le regarder dans les yeux. « I don’t know, i’m just in the mood to hang in NY i guess. » Durant tout le trajet, ils parlaient de leurs passions, de leur amour pour the big apple et de leurs projets pour le futur : ils voulaient tous les deux faires leurs vies à New York même si leurs projets étaient très différents. « I never would have thought that we had so many stuff in common.  » Tyler haussa des épaules. « I was hoping for it. » Il lui prit la main et ils sortirent de la gare une fois arrivés. Ils se baladèrent en ville pendant des heures sans se fatiguer, ils virent l’empire state building et malgré les protestations de Scarlett, il prit des photos d’elle alors qu’il prenait les photos de l’immeuble légendaire. Ils mangèrent ensuite des hot dogs histoire de faire vite, tout en marchant au times square. « Someday, i’ll live here and my first published book will be in the new york times bestsellers list and my life will be complete. » Tyler la devorait du regard alors qu’elle parlait avec conviction et passion. « What ? » Dit-elle en souriant. Le jeune homme approcha lentement son visage du sien et après avoir frôlé ses lèvres des siennes pour ce qui semblait des heures, il les posa sur les siennes fougueusement. Scarlett répondit au baiser tout aussi passionnément et passa ses bras autour son cou.


Ils formaient un couple parfait, enviés de tous, ils se complétaient et surtout, s’aimaient comme des fous. Personne ne comprenait comme un couple pareil pouvait se former mais ils s’en foutaient, tant qu’ils étaient ensemble, rien n’était impossible. Jusqu’au jour où Scarlett reçu la lettre qui allait changer sa vie à jamais. Ils étaient des seniors ce qui voulait dire qu’ils allaient avoir leurs diplômes puis tous les élèves iront soit à l’université soit commenceront à travailler directement. Certains ne savaient pas ce qu’ils allaient faire mais Scarlett savait exactement ce qu’elle voulait. Et ça allait se jouer sur cette lettre. La conseillère d’orientation du lycée lui tendit l’enveloppe avec le tampon d’Harvard dessus et lui sourit. Avant de l’ouvrir, Scarlett se dirigea vers la salle de musique, elle ferma la porte derrière elle et après avoir soupiré longuement, elle ouvrit la lettre. « unfortunatly, we are unable to offer you a place… » Les yeux toujours rivés sur la lettre, Scarlett recula pour s’adosser au mur et les larmes jaillirent immédiatement. Tout ce qu’elle avait toujours rêvé de faire c’était envolé d’un coup, quelques mots avaient détruits tous ces rêves de succès et de réussite. Elle glissa contre le mur et finit au sol. Son visage enfoncé au creux de ses mains, elle pleurait de toute son âme. […] Tyler entra brusquement dans la salle, il savait qu’il la trouverait ici même si au premier coup d’œil, il ne la vit pas. « What the hell Scar ? I’ve been calling you for the last hour… » Il la voyait enfin, assise à même le sol, le visage rouge taché de mascara, la lettre gisait parterre. « Oh scar. » Il s’assit à coté d’elle et la prit dans ses bras, caressant son dos comme si elle était un enfant. Elle se remit à pleurer immédiatement. « Everything i’ve ever worked for, i’ve ever dreamed of is… gone » Tyler se détacha de son étreinte et posa ses deux mains sur ses joues. « Don’t say that ! Scar, it’s just one rejection letter, fifty other schools will love to have you. It’s just one no, you’re still destined to greatness, i’m know it. »

Trois ans après, Scarlett obtint sa licence littérature moderne à l’université de Columbia, à New York dans deux mois. La jeune femme avait obtenu un poste depuis bientôt deux ans chez un éditeur renommé, ça embellirait son CV et lui permettra d’avoir des contacts afin de publier son propre livre dans un futur proche. Elle en apprenait énormément sur le processus, et sur le domaine. Elle était aux anges même si Tyler n’était pas là pour partager sa joie. Ces temps-ci, la jeune femme s’était particulièrement rapprochée d’un auteur connu nommé Nathaniel Clarke. Elle l’avait rencontré à une des nombreuses soirées aux quelles elle était invitée grâce à son poste. Ils avaient eu une connexion immédiate, ils aimaient le même genre de livres, les mêmes auteurs et rêvaient de la même chose. Aux yeux de Scarlett, il n’était qu’une bonne connaissance, voir ami avec le temps mais pour Nate, c’était une autre histoire, il la voyait comme une potentielle conquête à ajouter à son longue liste de desperate wannabe writer. Sauf qu’un jour, Scarlett lui parla d’une ébauche de roman qu’elle avait et tout d’un coup, Nate ne la voyait plus comme une conquête mais plus comme une opportunité. En fait, il était le genre d’auteur qui obtenait des idées et de l’inspiration grâce à une muse, sa femme mais depuis qu’elle la quitté après le succès de son premier livre, il n’arrive plus à rien. Tous les journaux et site du pays lui posent la même question : la sortie de votre seconde best seller est pour quand ? Il ne répond jamais puisqu’il n’arrive plus à aligner deux mots. Scarlett n’avait pas assez de courage pour terminer son livre, estimant qu’il n’était pas intéressant mais Nate la poussa à le terminer et un soir, à trois heures du matin, elle toqua frénétiquement à sa porte, des centaines de pages dans sa main. « Terminé, il faut que tu lises ! » et effectivement, il passa la soirée avec elle, un verre dans la main, entrain de lire. Il ne détachait pas son regard des pages, et lorsqu’il le termina, il devait être au alentour de sept heure du matin. Nate se leva brusquement et Scarlett fit de même. « quoi ? c’est mauvais ! je le savais. » Avant qu’elle puisse continuer, il la plaqua contre le mur violemment et écrasa ses lèvres sur les siennes. Scarlett se débatit autant qu’elle le pouvait puis posa ses mains sur son torse et le poussa. « You’re just… perfect, i can’t believe you wrote something like that. This kind of book only comes in one life time. I knew you were smart but i didn’t know you were brilliant ! » Il s’approcha de nouveau et Scarlett recula. « I’m sorry Nate but you can’t just kiss me, we’re only friends. » Et sur ce elle sortit, ne se doutant de rien. Un mois plus tard, alors qu’elle lisait The New York Times comme tous les jours, elle vit le visage de Nate sur la couverture. « N. CLARKE BACK IN THE GAME. » Elle lut l’article d’un coup et n’arrivait pas à y croire. Son livre. Il avait publié son livre comme s’il l’avait écrit.